Title: La ville comme une (ou deux) langue : de Montréal à Belo Horizonte
Variant title:
- The city as language(s): from Montreal to Belo Horizonte
Source document: Études romanes de Brno. 2017, vol. 38, iss. 1, pp. 27-34
Extent
27-34
-
ISSN1803-7399 (print)2336-4416 (online)
Persistent identifier (DOI): https://doi.org/10.5817/ERB2017-1-3
Stable URL (handle): https://hdl.handle.net/11222.digilib/136489
Type: Article
Language
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Abstract(s)
En 2012 paraissait au Québec un recueil de nouvelles de Daniel Grenier intitulé Malgré tout on rit à Saint-Henri. Le titre réfère à la fois à un vieux quartier ouvrier de Montréal et à une chanson d'un chanteur populaire, Raymond Lévesque, écrite dans les années 1950. Les nouvelles reposant souvent sur l'utilisation d'une langue vernaculaire, on pensera qu'il s'agit d'un ouvrage ayant un ancrage très québécois, et même d'abord montréalais. Pourtant, l'intérêt du livre tient entre autres, et c'est ce que cette communication voudrait montrer, à une réflexion sur la migration et l'altérité qui s'inscrit, de manière large, dans un imaginaire américain. En effet, certaines nouvelles mettent en scène des Brésiliens et leur adaptation, parfois difficile, à Montréal. Mais surtout, la plus longue nouvelle, intitulée « Les mines générales », propose un chassé-croisé entre Montréal et Belo Horizonte. La nouvelle présente le choc culturel – et même ontologique – de Brésiliens à Montréal, mais aussi d'un Montréalais qui les prend en charge et se retrouve avec eux au Brésil. Il s'agira d'examiner les liens interculturels qui traversent le livre, et surtout cette nouvelle, en mettant l'accent sur différents éléments qui en font l'originalité.
In 2012, Daniel Grenier published in Quebec his first book, a collection of short stories called Malgré tout on rit à Saint-Henri. The title makes reference to an old working class neighbourhood in Montreal and to a Raymond Lévesque song written in the fifties. As the stories are more often than not narrated in a voice close to the vernacular, the collection could be thought of as a particularly "Québécois" book, and even a "Montréalais" one. However, as this communication will try to argue, the specific qualities of the book lay elsewhere and are best shown in the way it grapples with concepts like migration and alterity, which are part of a larger reflexion on a global American imagination. Indeed, in two stories the reader is told about the difficult adaptation of Brazilian immigrants in Montreal. The longest of the two, "Les mines générales", is the tale of an extremely strange round-trip from Montreal to Belo Horizonte, and back. The story is about the cultural – and ontological – shock experienced by a Brazilian family arriving in Quebec, but also, in return, about the deep changes suffered by a Montrealer who takes them under his wing and accompanies them back in their country. This communication will investigate the intercultural bonds that appear throughout the book (especially in this story), while putting the emphasis on the different elements that make it an original contribution to Quebec's literature.
References
[1] Grenier, D. (2012). Malgré tout on rit à Saint-Henri. Montréal : Le Quartanier.
[2] Nepveu, P. (1988). L'écologie du réel. Montréal : Boréal, « Papiers collés ».
[3] Starobinski, J. (1970). La relation critique. Paris : Gallimard, « Tel ».
[2] Nepveu, P. (1988). L'écologie du réel. Montréal : Boréal, « Papiers collés ».
[3] Starobinski, J. (1970). La relation critique. Paris : Gallimard, « Tel ».