Pandemic, prophecy, and politics in Mary Shelley and Emily St John Mandel

In the wake of the COVID-19 pandemic, readers and scholars turn to previous pandemic writing. Among the older accounts of past pandemics, Mary Shelley’s The Last Man (1826) stands out for its female author and futuristic, dystopian mode. Among contemporary plague narratives, Station Eleven (2014), by the Canadian writer Emily St John Mandel, offers an eerie echo of Shelley’s plague-infested Europe in the devastated Great Lakes region during a 21st-century pandemic. This article explores the coincident motifs of the two narratives, while focusing on their parallel predictions about the social and political fallout of a pandemic in ways that echo the global experience of coronavirus reaction over the last few years, specifically, the ideological polarization created by anti-pandemic measures.

Dans le prolongement de la pandémie de COVID-19, les lecteurs et les chercheurs se tournent vers les écrits antérieurs sur les pandémies. Parmi les récits les plus anciens sur les pandémies passées, The Last Man (1826) de Mary Shelley se distingue par le fait qu’il a été écrit par une femme et par son mode futuriste et dystopique. Parmi les récits contemporains, Station Eleven (2014) de l’écrivaine canadienne Emily St John Mandel, offre un écho inquiétant à l'Europe de Shelley dans la région dévastée des Grands Lacs au cours d’une pandémie du XXIe siècle. Cet article examine les coïncidences entre les deux récits, tout en se concentrant sur leurs prédictions parallèles concernant les retombées sociales et politiques d’une pandémie qui font écho à l’expérience mondiale de la réaction au coronavirus au cours des dernières années, en particulier la polarisation idéologique créée par les mesures antipandémiques.