Název: K interpretaci tzv. palatinského grafita
Variantní název:
- A propos de grafitto de Palatin
Zdrojový dokument: Religio. 2003, roč. 11, č. 1, s. [101]-108
Rozsah
[101]-108
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ISSN1210-3640 (print)2336-4475 (online)
Trvalý odkaz (handle): https://hdl.handle.net/11222.digilib/125040
Type: Článek
Jazyk
Licence: Neurčená licence
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Abstrakt(y)
Depuis sa découverte en novembre 1856, le graffito de Palatin ne cesse pas de susciter intérêt des spécialistes essayant de résoudre la question concernant le culte auquel il pourrait s'appliquer. Le dessin très sommaire et maladroit gravé dans l'enduit de mur du soi-dit Paedagogium de Palatin, représente un crucifié à tête d'âne adoré par un garçon ou adolescent. Une inscription qui accompagne le croquis, confirme cette signification et lui prête un caractère sans doute blasphématoire. Les sources épigraphiques et littéraires attestent l'existence de la divinité égyptienne syncrétiste de Seth-Typhon représenté à tête d'âne et les insinuations adressées contre les chrétiens et leur reprochant le culte du dieu aux mêmes attributs d'âne. La crucifixion représente un élément nouveau grâce auquel le motif fut interprété au sens chrétien et sa datation fut située à la charnière du 2ͤ et du 3ͤ siècles qui correspond à l'époque où les premiers motifs figurés chrétiens font aussi leur apparition. Une seconde inscription, cette fois latine mais ôtée plus tard comme suspecte devait raffermir cette interprétation. Un recensement récent du contexte archéologique auquel le graffito appartient, fait voir que ce secteur du palais était antérieur aux Sévères et fut construit à l'époque d'Hadrien que prouvent des briques aux estampilles des consuls des années 123 et 126. Par la suite, la datation du graffito peut être reportée à l'époque des Antonins, aux environs des années 150-160 et l'objet peut être considéré comme le plus ancien témoignage conservé d'un culte syncrétiste visant des éléments égyptiens, juifs et chrétiens, attesté à Rome.