Title: Du côté du corps qui (s')aime en (s')écrivant - l'image du corps chez les écrivaines féministes québécoises
Source document: The Central European journal of Canadian studies. 2003, vol. 3, iss. [1], pp. [109]-117
Extent
[109]-117
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ISSN1213-7715 (print)2336-4556 (online)
Stable URL (handle): https://hdl.handle.net/11222.digilib/116047
Type: Article
Language
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Abstract(s)
In the context of the feminist movement that marked the second half of the twentieth century, the texts of women writers from Québec (Nicole Brossard, Louky Bersianik, France Théoret) stand out for their determination to denounce taboos and break social and moral norms as well as for the ferocity with which they call for the right of women to participate in the Symbolic Order. The recovery of the female body from the rule of the Masculine represents one of the chief routes for the affirmation of a feminine identity, grounded in difference and enabling women to think of themselves as subjects (of their own will) and no longer as objects (of men's fantasies). This re-appropriation of their own bodies is accomplished in two ways: through writing, that other countenance of motherhood, and through sexuality, which, beneath an initial oppositional tendency, in fact conceals a whole feminine ars amandi.
Dans le contexte du mouvement féministe qui a marqué la deuxième moitié du vingtième siècle, les textes des écrivaines québécoises (Nicole Brossard, Louky Bersianik, France Théoret) s'individualisent aussi bien par leur volonté de dénoncer les tabous et de briser les interdits sociaux et moraux, que par la violence de la revendication du droit de la femme à l'Ordre symbolique. La récupération du corps féminin de sous l'emprise du Masculin représente l'une des voies royales pour l'affirmation d'une identité féminine, appuyée sur la différence et permettant à la femme de se penser en tant que sujet (de son propre vouloir) et non plus comme objet (des fantasmes mâles). Cette ré-appropriation de son propre corps se fait par deux moyens: l'écriture, ce visage autre de la maternité, et la sexualité, qui, sous une première tendance contestataire, cache en fait tout un ars amandi au féminin.