Starokenaanský panteon podle dokumentů z Ebly

Nos connaissances sur la civilisation de la Syro-Palestine au Bronze Ancien ont fait d'immenses progrès grâce a la découverte des archives royales éblaïtes. En ce qui concerne la religion, il faut avouer que le contenu des textes d'Ébla (économiques, judiciaires, lexicaux) n'est pas le support idéal pour son étude. Les listes d'offrandes sacrificielles représentent done la source capitale d'informations sur le panthéon éblaïte. C'est surtout l'absence de mythes, qui constitue le principal obstacle aux recherches dans le domaine de l'histoire des religions. Les attributions des divinités doivent done être déduites d'indices indirects et laconiques: les étymologies (parfois indéchiffrables) de leurs noms, le sens des épithetes, les éléments théophores déductibles de 1'anthroponymie et de la toponymie, les données comparatives. Le nombre des divinités (sémitiques, sumériennes et hourrites) attestées dans la documentation éblaïte ne dépasse pas une centaine. Parmi eux on peut néanmoins identifier le noyeau paléo-cananéen plus restreint: Il (avec son epithète Ilam), Dagan (Belu), Ada (Baal), Sipiš, Nidakul, Kabkab, Rasap, Malik, Isatu, Eum, Kami, Atar, Atarta, Damu, Dabir. Leur culte devait certainement être enraciné dans les plus anciennes traditions religieuses de cette région.