"I will not cease to be" : voicing the alternative in Beth Brant's "A Long Story"

In "A Long Story", Beth Brant, a contemporary Canadian Mohawk writer, juxtaposes the legal kidnapping of Indian children by government officials at the end of the nineteenth century with the experience of a modern lesbian mother who loses her daughter in a custody battle. Unlike the pain-numbed, submissive Indian mothers in the past, Brant's modern legally unfit mothers voice an alternative to a kind of legality that serves as a cover for a hideous crime – the Two-Spirit Identity, which reinforces the dualism of the author's lesbian sexual preference as well as her Indigenous origins. Though the authors of the article question the validity of Brant's alternative to the dominant patriarchal order, the paper represents a contribution to the never-ending quest for the definition of Canadian female identity along the lines of feminist theory and practice (with a special reference to the work of Adrienne Rich) and Wilson's Two-Spirit Identity Theory.

Dans "Une longue histoire" Beth Brant, l'auteure contemporaine Mohawk du Canada, compare l'enlèvement légal des enfants indiens fait par les responsables gouvernementals à la fin du XIX siècle et l'experience d'une mère lesbienne contemporaine qui perd la tutelle de sa fille au Tribunal. À la différence de la mère indienne soumise d'autrefois, la mère de Brant, "légalement indigne", exprime l'alternative à la légalité couvrant les crimes affreux – l'identité double fondée sur le maintien des origines indiennes et de l'orientation lesbienne contemporaine. Tout en mettant en question l'alternative offerte par Brant au système patriarcal dominant, le présent ouvrage représente encore une définition de l'identité féminine canadienne, fondée comme les autres sur la théorie et la pratique du féminisme (renvoyant surtout au travail d' Adrianne Rich) et la théorie de l'identité double de Wilson.