Le merveilleux romanesque de Jacques Ferron: La Charrette

One of the specifics of the Quebec novel - be it the works of Michel Tremblay, Yves Beauchemin, Noël Audet, Jacques Ferron and others - is the ease with which it incorporates the marvelous. The interference between the novelistic genre and the (folk) tale containing marvelous elements raises not only the thematic problem of the coexistence and the synergy of two worlds - the realistic and the marvelous one - but also the question of shaping the narrative structure. From this point of view, this article examines the specific case of Jacques Ferron's novel La Charrette (1968). The aim is to highlight narrative devices allowing the marvelous to penetrate into the novel as well as their structural and semantic effects on narrative categories and the represented world as a whole.

Une des spécificités du roman québécois - qu'il s'agisse de Michel Tremblay, Yves Beauchemin, Noël Audet ou Jacques Ferron - tient sans doute à la facilité avec laquelle il semhle intégrer le merveilleux. L'interference du genre romanesque et du conte merveilleux pose non seulement le problème thématologique de la coexistence et synergie du monde réel et sumaturel, mais aussi une question concernant la structure narrative. C'est cette dernière que l'article se propose d'examiner dans le cas particulier du roman de Jacques Ferron La Charrette (1968) en essayant de mettre en evidence les procédés narratologiques par lesquels le merveilleux s'instaure dans le romanesque et les conséquences qui en découlent pour les caractéristiques des catégories narratives et pour la signification de l'univers romanesque concemé.